Fédération Compagnonnique Fédération nationale

Le Compagnonnage acteur de la Révolution

1789, à l'assault de la Bastille

Le 14 juillet 1789 est le jour qui vit nombre de Compagnons, résidant dans le faubourg Saint-Antoine, participer à l’attaque puis à la démolition de la forteresse de la Bastille. Dans la foulée de ces événements, les Compagnons attendent avec impatience la mort annoncée des corporations de l’Ancien Régime.


L'espoir déçu de la Révolution

Le 2 mars 1791, la Loi d’Allarde abolit effectivement les corporations tout en instaurant la patente, promesse initiale d’un avenir meilleur pour des milliers d’ouvriers, qui peuvent dès lors s’installer à leur propre compte : « La faculté de travailler est un des premiers droits de l’Homme et les jurandes lèsent ce droit. Elles sont, en outre, une source d’abus en raison de la longueur de l’apprentissage, de la servitude du compagnonnage, des frais de réception. Elles nuisent au public en restreignant le commerce ». Le compagnonnage dénoncé par Allarde est celui des vieilles corporations et non celui du Tour de France. Une phrase particulière suffit au bonheur de nombreux ouvriers qui, depuis des siècles, attendent cette liberté longtemps jugée inaccessible : « À partir du Ier avril, il sera libre à tout citoyen d’exercer telle profession ou métier qu’il trouvera bon, après s’être pourvu d’une patente et d’en avoir acquitté le prix ». Mais, très rapidement, l’espoir se transforme en déception : en juin 1791, la Loi Chapelier interdit toute association entre ouvriers. Le compagnonnage est très nettement visé par cette loi dans laquelle on peut lire : « Les citoyens du même état ou profession, les entrepreneurs, ceux qui ont boutique ouverte, les ouvriers ou Compagnons d’un art quelconque ne pourront, lorsqu’ils se trouvent ensemble, se nommer de président ou secrétaire ou syndic, tenir des registres, prendre des arrêts, former des règlements sur leurs prétendus intérêts communs ».

Encore une fois, le compagnonnage traverse sans encombre cette période de crise, son rôle sur le marché du travail étant désormais incontournable.

François Icher, Docteur en histoire
Revue de la Société d’encouragement aux métiers d’art


XIXe siècle, le Compagnonnage se structure

En dépit des divisions, le Compagnonnage s'emploie à assurer accueil et embauche à tous ses membres qui effectuent le Tour de France. Face à des employeurs parfois récalcitrants, les sociétés compagnonniques mettent en place tout un système de contre-pouvoir qui fait d'elles les pionnières et les ancêtres du mouvement syndical. Elles constituent également parmi les premières sociétés de secours mutuel.


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