Voyager avec le Tour de France des Compagnons

Vous voulez vivre une expérience unique, et vous disposez d’un premier diplôme dans un de nos métiers ? Vous pouvez choisir de voyager plusieurs années au sein de notre réseau compagnonnique. Au rythme d’une ville par an, en France ou à l’étranger, vous découvrirez des techniques, des matériaux et des méthodes auprès d’artisans passionnés. Le Tour de France constitue une expérience riche, pour consolider ses acquis, mais aussi grandir et s’épanouir au sein d’une vie collective. Avec, in fine, la possibilité de devenir Compagnon du Tour de France.

Voyager

Le Tour de France est une expérience unique pour qui souhaite voyager et s’ouvrir au monde. Les ouvriers-étudiants développent non seulement leurs savoir-faire, mais aussi leur savoir-vivre au sein d’un réseau actif d’apprenants et de formateurs. Chacun chemine à son rythme, à travers un parcours géographique et humain adapté à son potentiel et à ses convictions.

Apprendre avec passion

Chez les Compagnons du Tour de France, l’expérience est aussi importante que les diplômes. Le Tour de France offre l’accès à des connaissances techniques approfondies auprès de professionnels animés par l’esprit de transmission. Au quotidien, les itinérants se perfectionnent sur des méthodes ancestrales et sur les nouvelles technologies liées à leur métier. Un sésame pour accéder à des postes prestigieux.

Se révéler

L’itinérance sur le Tour de France se veut une aventure riche de rencontres. Dans nos différents lieux d’accueil, l’ambiance familiale favorise l’esprit d’initiative et la solidarité. Hommes et femmes forgent leur personnalité et s’accomplissent dans un parcours stimulant, où priment l’expérience et l’échange. Toute leur vie, ils gardent en eux ces valeurs de partage et d’ouverture.

Devenir Compagnon du Tour de France

Le Tour de France est aussi le moyen d’accéder au titre de Compagnon. Pour intégrer une société compagnonnique, l’itinérant doit réaliser plusieurs maquettes appelées “chef-d’œuvre”. Elles constituent une étape pour prouver ses qualités humaines et professionnelles. Une fois qu’il accède à ce rang, il s’engage à transmettre son savoir-faire et à porter les valeurs compagnonniques.

Les métiers du Tour de France

Les sociétés compagnonniques

S’engager sur le Tour de France, c’est postuler auprès de l’une de nos sept sociétés autonomes. Chacune possède son identité propre et ses coutumes. 

Métiers

  • Charpentier bois, constructeur bois, escaliéteur.

Histoire

  • Cette société est la fusion de deux sociétés historiques, auparavant rivales, qui s’unissent en novembre 1945 :
    • Les compagnons charpentiers du Devoir de Liberté, enfants de Salomon (c’est-à-dire que leur rite a pour fondateur légendaire le roi Salomon) ou “Indiens” ;
    • Les compagnons passants charpentiers du Devoir, “Soubise” (fondateur légendaire : Père Soubise)

Nomination

  • De cette union entre “chiens et loups“ est également resté le surnom de “chien-loup“ !
  • Les compagnons charpentiers s’appellent aussi entre eux “coterie”. Ils ont un patronyme compagnonnique, constitué du nom de région ou province et d’un trait de caractère, par exemple “Limousin Va de Bon Cœur”.
  • Les jeunes itinérants adoptés sont appelés “aspirants”.

Métiers

  • Maçon, carreleur, mosaïste, tailleur de pierre, coffreur-bancheur.

Histoire

  • Cette société renaît de ses cendres au début des années 1950 grâce au concours des compagnons charpentiers des Devoirs.

Nomination

  • Les compagnons maçons tailleurs de pierre s’appellent  entre “coterie”. Ils ont un patronyme compagnonnique, constitué du nom de région ou province, d’un trait de caractère, et du nom de leur ville natale, par exemple “Savoyard l’Ami des Arts d’Annecy”.
  • Les jeunes itinérants adoptés sont historiquement appelés “jeunes hommes”.

Métiers

  • Menuisier, ébéniste, serrurier-métallier, ferronnier, escaliéteur.

Histoire

  • Cette société est la dernière du Devoir de Liberté.
  • Les compagnons menuisiers et serruriers sont des “Enfants de Salomon”, le rite du Devoir de Liberté ayant pour fondateur légendaire le roi Salomon.

Nomination
Les compagnons menuisiers et serruriers s’appellent entre eux “pays”. Ils ont un patronyme compagnonnique, constitué du nom de région ou province et d’un trait de caractère, par exemple “Nantais le Bon Accord”. 

Les jeunes itinérants adoptés sont appelés “affiliés”.

Métiers

  • Couvreur-zingueur, plombier, chauffagiste, plâtrier, plaquiste, staffeur ornemaniste.

Histoire

  • Le fondateur légendaire de ce Devoir est le Père Soubise, tantôt considéré comme un acolyte d’Hiram, architecte du temple de Salomon, ou comme un représentant des moines bâtisseurs du Moyen-Âge.

Nomination

  • Les compagnons couvreurs-zingueurs, plombiers et plâtriers s’appellent aussi entre eux “coterie”. Ils ont un patronyme compagnonnique, constitué du nom de région ou province et d’un trait de caractère, par exemple “Basque la Prudence”.
  • Les jeunes itinérants adoptés sont appelés “aspirants”.

Métiers

  • Peintre, décorateur, applicateur de revêtement, doreur, vitrailliste.

Histoire

  • Le fondateur légendaire de ce Devoir est Maître Jacques, tantôt considéré comme un acolyte d’Hiram, architecte du temple de Salomon, ou comme un représentant des Templiers. La société intègre la fédération au début des années 2000.

Nomination

  • Les compagnons peintres s’appellent aussi entre eux “pays”. Ils ont un patronyme compagnonnique, constitué du nom de région ou province et d’un trait de caractère, par exemple “Parisien le Désir de Bien Faire”. 
  • Les jeunes itinérants adoptés sont appelés “aspirants”.

Métier

  • Tailleur de pierre.

Histoire

  • Cette société est une refondation moderne de ce compagnonnage emblématique. La société est intégrée à la Fédération compagnonnique en 2017.

Nomination

  • Les compagnons tailleurs de pierre s’appellent entre eux “coterie”. Ils ont un patronyme compagnonnique, constitué du nom de région ou province, d’un trait de caractère, et du nom de leur ville natale, par exemple “Savoyard l’Ami des Arts d’Annecy”. 
  • Les jeunes itinérants adoptés sont historiquement appelés “jeunes hommes”.

Métiers

  • Boulanger, pâtissier

Histoire

  • Cette société est une refondation en 2011 de ce compagnonnage du Devoir, pour en assurer la pérennité et l’indépendance. La société est intégrée à la Fédération compagnonnique en 2018.

Nomination

  • Les compagnons boulangers pâtissiers s’appellent aussi entre eux “pays”. Ils ont un patronyme compagnonnique, constitué du nom de région ou province et d’un trait de caractère, par exemple “Normand la Franchise”. 
  • Les jeunes itinérants adoptés sont appelés “aspirants”.

La FAQ du Tour de France des Compagnons

Pour réaliser son Tour de France, l’apprenant doit être âgé de moins de 25 ans. Il ou elle doit avoir obtenu un premier diplôme professionnel dans un centre de formation des Compagnons du Tour de France ou dans un autre établissement. Pour un collégien, la voie d’excellence est de passer par le

Lycée Mouchard via le parcours Bac professionnel. 

 

Le jeune doit se sentir prêt à adopter un nouveau rythme de vie, être motivé par l’apprentissage de son métier, avoir envie de voyager et de rencontrer d’autres professionnels.

Plusieurs étapes sont nécessaires pour intégrer le Tour de France des Compagnons :

  1. Choix du parcours avec un bénévole de la Société Compagnonnique concernée
  2. Tests d’aptitude et entretien
  3. Assignation dans une entreprise partenaire
  4. Départ dans une ville en France ou à l’étranger

Aucune règle ne fixe la durée du Tour de France, même si la moyenne oscille entre 4 et 6 ans de voyage. Chaque itinérant progresse au rythme d’une ville par an, en moyenne. 

C’est en général au cours de la première ou deuxième année que l’on formule sa demande d’entrée dans la société compagnonnique. Il faut ensuite quelques années supplémentaires pour accéder au titre de Compagnon.

L’itinérant devient, dès le début de son Tour de France, salarié en contrat à durée déterminée au sein de l’entreprise qui l’accueille, en CDD à 100 % ou en contrat de professionnalisation en alternance à 85 %. Ce statut lui permet de percevoir un salaire et de cotiser pour la retraite dès la première année.

L’entrée sur le Tour de France n’implique aucun engagement définitif. Le jeune ouvrier-étudiant peut interrompre l’expérience quand il le désire. 

 

S’il accède au titre de Compagnon, il gardera en lui « l’esprit Compagnon » bâti autour de valeurs forgées par l’expérience d’une vie communautaire durant les années du Tour de France.

Les jeunes ouvriers sont nourris et hébergés dans des maisons d’accueil, aussi nommées maisons des Compagnons ou sièges. Ils y vivent avec d’autres itinérants et des Compagnons formateurs. Les itinérants peuvent aussi être hébergés dans un siège secondaire, facilitant l’accès à des lieux de travail trop éloignés du site principal.

En plus des chambres, les maisons d’accueil offrent systématiquement des salles de restauration, des salles de documentation, une bibliothèque, ainsi qu’une salle de jeu et de télévision.

Chaque siège est à taille humaine. L’ambiance y est conviviale et l’accent est mis sur le respect et la responsabilité de chacun. La « Mère », qui anime la maison d’accueil, apporte aux ouvriers un soutien dans ses démarches diverses comme les relations familiales ou la gestion de son budget. 

La vie en communauté fait des itinérants de véritables acteurs de leur vie quotidienne. En dehors des cours, ils organisent avec les compagnons sédentaires des rencontres sportives et ludiques, des soirées culturelles, des conférences, des visites de monuments ou d’ateliers, des repas, etc.

Durant ses années de Tour de France, l’itinérant bénéficie de formations dispensées en cours du soir ainsi qu’en journée avec d’autres apprenants. Grâce à ces formations ainsi qu’à la validation de l’expérience, il peut obtenir de nouveaux diplômes et accéder à un poste valorisant.

Le Tour de France offre aux itinérant la possibilité de voyager dans de nombreux pays partenaires en Europe.
Les échanges internationaux

 

Les sociétés compagnonniques du Tour de France regroupent différents métiers selon leurs spécificités et leurs traditions. Chaque société a son identité propre et perpétue des coutumes qui lui sont particulières. Lorsque l’on parle de Devoir dans le compagnonnage du Tour de France, il s’agit d’une tradition séculaire qui évoque la transmission des savoir-faire, le respect des valeurs de solidarité, d’excellence et de fraternité. Ce terme ne doit pas être confondu avec les Compagnons du Devoir, bien que les deux structures partagent des racines historiques communes.

Le Tour de France en chiffres

itinérants
0
entreprises d’accueil
0
villes en France et à l’étranger
0
d’insertion à l’issue du Tour de France
0 %
Faites votre recherche