Actualités Nicolas Bonnet, parcours d’un artisan d’art
Le petit Nicolas était malheureux à l’école, il s’y ennuyait. Alors son père le «traîne» un jour aux portes ouvertes des Compagnons du devoir à Rouen. Là c’est la révélation : il voit des jeunes, des maquettes qui le fascinent, ça siffle, ça chante, il se dégage une énergie… Il fait un essai en stage de découverte, en charpente puis en taille de pierre : il se retrouve au pied de la cathédrale de Rouen, dans l’entreprise Lanfry, un travail et une ambiance formidable… ça commence comme ça.
Nicolas Bonnet fait son apprentissage à l’Association ouvrière, en compagnie de Patrick Pasquier, dont le père est membre de la Fédération compagnonnique, ils choisissent donc cette dernière pour partir ensemble sur le Tour de France. Les étapes s’enchaînent : Avignon, Paris, Nantes, Bourges, Tours, Genève. Fraîchement reçu Compagnon, à Bourges, le Compagnon maçon tailleur de pierre Alain Galland l’accueille en lui tendant une enveloppe : c’est son inscription au concours «Un des Meilleurs Ouvriers de France», une surprise dont il ne mesurera l’importance que bien après avoir réussi le concours.
Il se rend ensuite en Égypte où il travaille pendant un an et demi. Les coteries tailleurs de pierre ont eu pendant 4-5 ans un chantier au Caire, pour la cathédrale Saint-Joseph. Ils y font de la restauration, tout en formant sur place des jeunes, un peu de la même façon qu’on peut le faire sur le Tour. Jean-Michel Bouchard a été le premier compagnon à diriger ce chantier. Nicolas prend sa suite pendant un an puis il rencontre un architecte français, Bernard Maury, qui cherchait un tailleur de pierre pour refaire les ornementations mameloukes du XVIIe siècle du palais Sinnari, qui a accueilli Napoléon Bonaparte au Caire….
Le petit Nicolas était malheureux à l’école, il s’y ennuyait. Alors son père le «traîne» un jour aux portes ouvertes des Compagnons du devoir à Rouen. Là c’est la révélation : il voit des jeunes, des maquettes qui le fascinent, ça siffle, ça chante, il se dégage une énergie… Il fait un essai en stage de découverte, en charpente puis en taille de pierre : il se retrouve au pied de la cathédrale de Rouen, dans l’entreprise Lanfry, un travail et une ambiance formidable… ça commence comme ça.
Nicolas Bonnet fait son apprentissage à l’Association ouvrière, en compagnie de Patrick Pasquier, dont le père est membre de la Fédération compagnonnique, ils choisissent donc cette dernière pour partir ensemble sur le Tour de France. Les étapes s’enchaînent : Avignon, Paris, Nantes, Bourges, Tours, Genève. Fraîchement reçu Compagnon, à Bourges, le Compagnon maçon tailleur de pierre Alain Galland l’accueille en lui tendant une enveloppe : c’est son inscription au concours «Un des Meilleurs Ouvriers de France», une surprise dont il ne mesurera l’importance que bien après avoir réussi le concours.
Il se rend ensuite en Égypte où il travaille pendant un an et demi. Les coteries tailleurs de pierre ont eu pendant 4-5 ans un chantier au Caire, pour la cathédrale Saint-Joseph. Ils y font de la restauration, tout en formant sur place des jeunes, un peu de la même façon qu’on peut le faire sur le Tour. Jean-Michel Bouchard a été le premier compagnon à diriger ce chantier. Nicolas prend sa suite pendant un an puis il rencontre un architecte français, Bernard Maury, qui cherchait un tailleur de pierre pour refaire les ornementations mameloukes du XVIIe siècle du palais Sinnari, qui a accueilli Napoléon Bonaparte au Caire….
De retour en France, il s’installe à son compte en Bourgogne, à Dannemoine. Il a peu d’ambition au départ, puis il prend un apprenti, un coterie le rejoint. Un jour, un ami pour lequel il travaillait en sous-traitance lui propose de reprendre son atelier, au nord de la Bourgogne. Il accepte après quelques réticences. L’atelier avait une activité de vieillissement de dallage qu’il pérennise et petit à petit il fait davantage de taille de pierre. Une équipe de 6 à 10 salariés se constitue peu à peu. Nicolas Bonnet essaye de se cantonner à ce volume parce que la gestion devient compliquée sur des structures plus importantes. En 24 ans, pas loin de 100 salariés sont passés dans l’atelier, itinérants et profanes. Il a formé 25 apprentis et aujourd’hui, un des premiers, Arthur Basuau, reçu compagnon depuis, vient de le rejoindre comme chef d’atelier. À 52 ans, il éprouve maintenant le besoin de s’entourer de collaborateurs ; un noyau d’atelier s’installe.
Les 10 premières années, la clientèle est d’abord locale, souvent des Parisiens qui possèdent une maison secondaire en Bourgogne, rencontrés sur des salons ou des foires. Puis l’atelier se retrouve un peu par hasard sur un chantier exceptionnel pour une grande famille parisienne. Nicolas y rencontre un décorateur, qui l’envoie sur un chantier en Suisse et l’effet boule de neige fait le reste. Sur ces chantiers on rencontre d’autres clients, des artisans, des décorateurs… C’est un monde très exigeant, mais quand on a un pied dedans on a cette chance d’avoir une clientèle incroyable. Ça permet d’effectuer un travail d’une grande qualité, de l’excellence.
L’Atelier Nicolas Bonnet devient l’une des premières Entreprises du Patrimoine Vivant. Le label EPV est attribué selon des critères de qualité, de rareté ou spécificité du travail et sur la transmission du métier traditionnel. C’est un label reconnu par les professionnels, mais peu connu des particuliers, au contraire du titre de MOF qui constitue une reconnaissance.
Cette reconnaissance a pris une dimension supérieure cette année : les 1er et 2 juillet était organisée au palais de l’Élysée l’exposition du fabriqué en France. Toutes les entreprises qui fabriquent 100% en France peuvent participer à l’appel à candidatures. Sur 3000 inscrites, 124 ont été retenues cette année, dont l’atelier Nicolas Bonnet. Il devait proposer la maquette d’un escalier fait pour un domaine viticole, mais la confirmation est arrivée trop tard, c’est donc le compagnon Thomas Courcelles qui a prêté sa maquette, qui était exposée à l’atelier. Un succès puisqu’elle a été laissée à la demande du ministère de la Culture pour être présentée lors des prochaines journées européennes des métiers d’art.
Nicolas conclut : « Ça m’a fait plaisir, j’ai tellement envie que nos métiers soient moins ostracisés, que des jeunes ne découvrent pas seulement après 4 ou 5 années de Fac qu’ils auraient aussi pu être charpentiers ou menuisiers. Ça m’a vexé après l’incendie de Notre-Dame d’entendre des commentateurs prétendre qu’on ne saurait plus faire ces chantiers de nos jours : bien sûr que si, si on s’en donne le temps et les moyens, on peut refaire n’importe quelle cathédrale ! »
Rencontre avec Gwendal Lecomte, Compagnon maçon spécialisé dans le bâtiment ancien et les matériaux biosourcés.
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