le compagnonnage
, des générations de savoirs
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Xᵉ siècle avant Jésus-Christ
Des origines légendaires
Le compagnonnage remonterait à l’édification du temple de Jérusalem, au Xᵉ siècle avant Jésus-Christ. Ce chantier colossal, commandé par le roi Salomon, aurait été conduit par le père Soubise et Maître Jacques. Trois fondateurs légendaires du compagnonnage et de ses différents Devoirs.
XIIIe - XIVe siècle
L’épopée des cathédrales
Les premiers mouvements compagnonniques apparaissent avec l’édification des cathédrales. Tailleurs de pierre, charpentiers, puis menuisiers et serruriers… Ces mouvements se développent en opposition aux corporations, dont la hiérarchie est trop rigide et qui n’offrent pas aux ouvriers la liberté de voyager. Un réseau d’accueil se constitue en France et en Europe.
1789
Les Compagnons dans la Révolution
Le 14 juillet 1789, nombre de Compagnons participent à l’attaque et à la démolition de la Bastille. Tous attendent avec impatience la mort des corporations de l’Ancien Régime. Le 2 mars 1791, le décret d’Allarde abolit effectivement ces corporations tout en instaurant la patente, qui permet à des milliers d’ouvriers de s’installer à leur propre compte. Quelques mois plus tard, la loi Le Chapelier interdit néanmoins toute association entre ouvriers.
XIXe siècle
La structuration du compagnonnage
En dépit des obstacles, le compagnonnage assure accueil et embauche à tous ses membres qui effectuent le Tour de France. Face à des employeurs parfois récalcitrants, les sociétés compagnonniques mettent en place un système de contre-pouvoir qui fait d’elles les pionnières du mouvement syndical. Agricol Perdiguier, Compagnon menuisier, écrit de nombreux ouvrages qui contribuent à populariser et à unifier le compagnonnage.
1887-1889
Le chantier de la Tour Eiffel
Si la révolution industrielle entraîne un déclin du compagnonnage, certains corps de métier s’appliquent à relever le défi de la modernité. C’est le cas avec le chantier de la Tour Eiffel. Du 26 janvier 1887 au 31 mars 1889, une quarantaine de Compagnons charpentiers, nommés voltigeurs, vont lever cette tour de plus de 300 mètres de haut grâce à une technique parfaitement maîtrisée. Une belle illustration du compagnonnage, entre tradition et innovation.
1945-1952
La naissance de notre Fédération
Le 25 novembre 1945, les Compagnons charpentiers du Devoir et du Devoir de Liberté se réunissent en congrès à Paris pour annoncer leur fusion historique. C’est de ce rapprochement que naît, en 1952, la Fédération compagnonnique des métiers du Bâtiment. Elle coexiste avec l’Union compagnonnique des devoirs unis et l’Association ouvrière des compagnons du devoir.
Pour aller plus loin
Explorer l’histoire du compagnonnage
Vous souhaitez en savoir plus ? Visitez les musées de notre réseau, à Arras, Bordeaux, Limoges, Paris et Toulouse.
La boutique du Musée du compagnonnage de Tours propose une sélection de livres, pour les experts comme pour les novices.
Compagnons du Devoir et Compagnons du Tour de France : quelle différence ?
Comme les Compagnons du Tour de France, les Compagnons du Devoir sont constitués en association. Les deux organisations se basent sur les fondements du compagnonnage et proposent à leurs apprenants un Tour de France en itinérance.
La différence majeure repose sur les métiers. Les Compagnons du Tour de France proposent des formations dans les métiers du bâtiment, les métiers d’art et de bouche. Les Compagnons du Devoir forment quant à eux leurs apprenants dans les filières matériaux souples, métiers du goût, bâtiment et aménagement et technologies de l’industrie.
L’Union Compagnonnique est également une association dédiée au compagnonnage. Elle ne dispose pas de centre de formation, mais propose cependant l’aventure du Tour de France sur un grand nombre de métiers.
Les clichés des Compagnons
S’il est reconnu pour son enseignement remarquable, le compagnonnage fait toujours l’objet d’idées reçues. Il s’inspire et emprunte les codes de nombreux mouvements, mais n’est ni une religion, ni une société secrète, et encore moins une branche de la franc-maçonnerie. Découvrez l’éclairage du Musée du compagnonnage de Tours sur le sujet.
